L’architecture est articulée autour d’un formalisme fondamentalement graphique. Les plans, les coupes portent quasiment le projet en lui-même. La perspective permet d’appréhender celui-ci avec une notion qui lui est essentielle, c’est-à-dire la lumière. Les coloris, la matérialité, les volumes ne s’appréhendent que grâce à la lumière. Appréhender les sources lumineuses, les surfaces de réflexion, les espaces bâtis, les pleins, les vides, les textures et les matérialités se fait généralement en amont de la réalisation concrète du projet, et cela grâce à la réalisation de perspectives photo réalistes. Cette discipline se trouve à mi-chemin entre le dessin d’architecture et la photographie architecturale. La composition et la mise en place de l’éclairage sont quasiment pour la moitié de la réussite d’un visuel.

Comme dans tout travail de dessins ou de photographies, une image possède un sens de lecture articulée autour d’une composition. Il n’y a que dans le cadre d’insertion photographique,que je réalise généralement pour des permis de construire, que la vue a déjà été fixé à l’avance.

Il faut bien prendre en compte que la qualité de l’image viendra de la facilité avec laquelle le client pourra décoder rapidement et facilement tous les éléments constitutifs du projet. L’image est un langage et contient en elle-même des notions de compromis, d’acceptation, ou au contraire des volontés de représenter le plus fidèlement possible d’autres éléments. Et comme dans un langage, il y a des non-dits et des affirmations. La seule chose qui soit réellement prohibée c’est de laisser des questions ouvertes.

L'art sublime de l'eclairage